LUIS MORAGON | FENETRES MODE D’EMPLOI

24 Hitchcock's house2009 acrylique sur toile 130x195cm
Fenêtres Mode D’emploi

Luis Moragon EXPOSITION >10  Avril  > 29 Mai 2014  |  
Vernissage > 10  Avril 2014 à 18h

EXHIBITION > April 10 >  May 29  |  
Opening  >  April 10th 2014 at 6 pm25.3 Le locataire 3 2010 200x160 cm acrylique sur toile































Après ses deux dernières expositions à la Galerie Mamia Brétesché, 
« Habiter » et « Desciudades », Luis Moragon poursuit sa réflexion 
sur la vie nocturne de la ville, son anonymat et ses intimités, 
dans une troisième exposition intitulée «Fenêtres mode d’emploi», 
référence évidente au livre de George Pérec. 
Des fenêtres dans tous leurs états : vues de nuit, allumées, 
sombres, à travers rideaux ou branches d’arbres, sur rue ou 
sur cour, comme chez Hitchcock, désertes ou avec locataire, comme 
chez Polanski – deux films qui, par leur rapport au voyeurisme, 
ont plus particulièrement inspiré l’artiste. Derrière la vitre, 
ou sous le store baissé, se dessinent des présences spectrales 
aux gestes immobiles, des rayonnages de bibliothèques, meubles 
ou plantes, dans les halos flous des lustres ou abat-jour – 
autant de signes fantomatiques de vies  entrevues à leur insu, 
qu’il s’agit de deviner ou d’imaginer. Les jeux de lumière 
et d’ombres projetées animent et estompent les trames 
géométriques des façades ; dans les rues les néons jouent 
sur les formes des passants. A travers transparences et 
obstacles s'organise une longue enfilade de regards, le 
spectateur du tableau devenant lui-même espion des guetteurs 
dont la présence plane en ces lieux « habités ».

Dans la série des « Voyageurs », le regard perce plus loin 
encore, saisissant furtivement, en filigrane, la composition 
de vitrines de magasins à travers toute l'épaisseur vitrée de 
bus, de trains, de métros. Les fenêtres en mouvement ouvrent 
sur d'autres fenêtres, mobiles ou statiques, multipliant les 
cadres dans le cadre. Difficile de savoir si le tableau suggère 
mouvement ou immobilité : il essaye plutôt d'extraire des 
positions statiques du flux permanent de la vie urbaine. 
Vus dans leur cage de verre, les voyageurs s'abstraient en 
formes immobiles, voilées, repliées sur elles-mêmes – car 
ces transports dits « en commun » ne font que souligner la 
solitude de tout un chacun. La réalité sociale n'est pas loin, 
pointée dans des visages graves et anguleux aux tons blafards, 
comme des masques tristes, qui viennent s'imprimer sur un 
arrière-plan sombre. Né en Espagne, où il a étudié 
l’architecture et la musique, Luis Moragon s’est installé à 
Paris dans les années 1980, pour y poursuivre une carrière 
d’artiste plasticien.

Expositions Individuelles (sélection): 
2007: "Champs urbains", Orangerie, Cachan.(France). 
"Desciudades", Galerie Mamia Bretesché, Paris. 
2006: "Desciudades", Musée d’Art Contemporain, Elche (Espagne). 
2005: Galerie Mamia Bretesché, Paris. 
2002: "Habitar", Lonja del pescado, Alicante 
1999-2000: "Fin de Emisión", Galerie Silvia VOrtiz, Denia (Espagne) 
"Luces en casa 8", copyrights: Luis Moragon.

Cabo 10Luçus in casa, 2008 , Huile sur toile, Oil on canvas .